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Les rĂšgles de circulation Ă©dictĂ©es par le Code de la route ne s’appliquent pas aux vĂ©hicules d’urgence. Au mĂȘme titre qu’un fourgon de police ou qu’une voiture du SAMU, une ambulance privĂ©e est-elle toujours prioritaire sur la route ? Dans quels cas est-elle considĂ©rĂ©e comme telle ? Un gyrophare bleu a-t-il toujours la prioritĂ©Â ? Gyrophare […]
Les rĂšgles de circulation Ă©dictĂ©es par le Code de la route ne s’appliquent pas aux vĂ©hicules d’urgence. Au mĂȘme titre qu’un fourgon de police ou qu’une voiture du SAMU, une ambulance privĂ©e est-elle toujours prioritaire sur la route ? Dans quels cas est-elle considĂ©rĂ©e comme telle ?
Gyrophare bleu allumĂ©, un vĂ©hicule arrive rapidement dans votre rĂ©troviseur. Comment savoir si cette voiture ou cette camionnette est prioritaire ? Son chauffeur a-t-il le droit de ne pas respecter le code de la route et, par exemple, de passer au rouge ? Quelle distinction entre vĂ©hicule d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral prioritaire et non prioritaire ?
Sont considérés comme prioritaires, tous les véhicules :
L’article 432-1 du Code de la route prĂ©cise que les rĂšgles de circulation imposĂ©s par ce mĂȘme code ne s’appliquent pas aux vĂ©hicules d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral prioritaires. Toutefois, il faut pour cela que leur gyrophare soit allumĂ© et que leur sirĂšne soit activĂ©e. Par ailleurs, ils ne doivent pas compromettre la sĂ©curitĂ© des autres usagers.
Dans le cas contraire, ils sont assimilĂ©s Ă n’importe quel engin motorisĂ© et se doivent de respecter le code de la route.
A contrario, est dit non prioritaire tout vĂ©hicule d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral :
DĂšs lors qu’il a actionnĂ© son gyrophare, voire son avertisseur sonore, le chauffeur d’un vĂ©hicule d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral non prioritaire se doit de respecter le code de la route. En revanche, les autres usagers doivent lui faciliter le passage. C’est donc totalement diffĂ©rent de ceux qui sont prioritaires et pour lesquels les automobilistes doivent impĂ©rativement s’Ă©carter sous peine d’une contravention.
Impossible de ne pas avoir remarquĂ© que l’ambulance privĂ©e figure Ă la fois dans les prioritaires et dans les non prioritaires. Alors quand l’ambulancier peut-il faire fi du code de la route et quand doit-il le respecter ?
Lâambulance privĂ©e est prioritaire lorsqu’elle est requise par le SAMU. Cela arrive frĂ©quemment, notamment pour palier Ă un manque de vĂ©hicules de secours ou parce qu’elle est plus proche du patient que les services d’urgence eux-mĂȘmes.
Dans cette situation, sous rĂ©serve d’avoir actionnĂ© son gyrophare bleu et son avertisseur sonore deux tons, il n’y a pas d’obligation Ă respecter le code de la route. Les automobilistes, chauffeurs de bus et autres camionneurs doivent s’Ă©carter impĂ©rativement.
Logiquement, sans rĂ©quisition du SAMU, l’ambulancier privĂ© n’est plus considĂ©rĂ© comme prioritaire. Il peut activer son gyrophare et son avertisseur trois tons, mais n’est plus prioritaire. Toutefois, l’ambulance de transport sanitaire bĂ©nĂ©ficie d’une facilitĂ© de passage, les autres usagers devant faciliter sa progression (articles R432-3 et R414-1 du code de la route).
Toutefois, mĂȘme sans avoir Ă©tĂ© rĂ©quisitionnĂ© par le SAMU, le vĂ©hicule sanitaire privĂ© peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme prioritaire dĂšs lors qu’il s’agit d’une situation dâurgence vitale absolue. Bien Ă©videmment, pas question pour autant mettre en danger les autres usagers.